• La belle couronne du roi Edouard (1)

    Souvenirs, souvenirs,...

    Fin 2008, début 2009, avec mon compère David Lemaresquier*, nous avions imaginé de créer une histoire pour les enfants sur le principe d' une "Ronde" c'est-à-dire une histoire où un personnage doit passer un objet à un autre et où, à la fin, l'objet boucle la ronde en revenant là où il devait être... le tout à la manière de la Tapisserie de Bayeux. Le style comme le visuel restent naïf se voulant directement compréhensible par un enfant.

    Les scènes de la première moitié sont extraites directement de la Tapisserie de Bayeux. Celles de la seconde moitié sont originales et tentent de rester dans le style initial. A noter, le latin complètement approximatif utilisé pour celles-ci et qui hérisserait certainement un latiniste confirmé...

    *Avec qui j'ai écrit L'histoire d'une conquête - La Tapisserie de Bayeux racontée aux enfants

    Peu de temps après, en 2009, Jean Renaud et Pierre Efratas me contactèrent pour le projet de la Tapisserie de Rollon ; nous en reparlerons...

    LA BELLE COURONNE DU ROI ÉDOUARD

    La couronne d'Edouard

          Il était une fois, un roi d’Angleterre qui s’appelait Édouard le confesseur. Il avait une grande barbe blanche car il était très âgé. Il n’avait pas d’enfant à qui transmettre la couronne royale qu’il portait fièrement sur la tête,...                         ... la belle couronne d’Édouard.

    La couronne d'Edouard

         Un beau matin, le roi Édouard, convoque son beau-frère, le puissant Harold Godwinson, comte de Wessex.

    « Approche-toi, Harold. je veux que tu ailles dire à mon cousin, Guillaume, le noble duc de Normandie, que je souhaite qu’il devienne roi d’Angleterre après ma mort. Pars sur le champ ! Harold, perplexe, contemple le vieux souverain et s’interroge :

    - Est-il possible que la couronne royale soit donnée à un Normand ?

    Mais Respectueux de la volonté du roi, Harold lui répond :

    - Je pars aussitôt pour la Normandie. »

    La couronne d'Edouard

         Après avoir connu en chemin quelques mésaventures, Harold de Wessex est reçu à Rouen au château de Guillaume à qui il annonce solennellement :

    « Le roi Édouard désire te transmettre sa couronne quand il mourra. »

    Guillaume s’en réjouit et invite le comte à participer à une expédition militaire en Bretagne. Au retour de celle-ci, le duc ordonne à Harold :

    « Je veux que Tu jures de m’être fidèle sur les reliquaires sacrés conservés dans la cathédrale de Bayeux. »

    Harold doit prêter ce serment et regagne l’Angleterre peu après.

    La couronne d'Edouard

          De retour dans son pays, Harold vient rendre compte de sa mission auprès du roi Édouard :

    « Sire, le duc Guillaume te remercie de l’avoir désigné comme ton successeur. Il observe le souverain. Celui-ci, depuis leur dernière entrevue, a encore bien vieilli. Il semble écrasé par le poids de sa couronne et s’exprime avec grande peine. Il murmure :

    - Merci beaucoup, Harold, je savais que je pouvais te faire confiance.» Harold ne peut s’empêcher de songer :

    - L’Angleterre va Bientôt avoir un nouveau roi. »

    La couronne d'Edouard

         En effet, quelques mois plus tard, Édouard, très malade, se meurt. Sa femme, Édith, l’archevêque de Cantorbéry, Stigand, et le comte, Harold, sont venus à son chevet. Le roi émet un dernier souhait :

    « Je voudrais, qu’après ma mort, l’Angleterre demeure en paix. Veillez a ce que mon vœu soit respecté... Adieu... »

    Le vieux souverain tend alors la main vers Harold et meurt. On le met ensuite dans un linceul avant de l’enterrer. Cet espoir de paix du roi sera-t-il respecté ? L’avenir seul le dira.

    La couronne d'Edouard (1)

         Édouard est enterré à l’abbaye de Westminster. après la cérémonie, plusieurs seigneurs anglais viennent trouver Harold et lui tendent la couronne du Roi défunt :

    « Tu es digne de devenir notre nouveau souverain. Accepte cette couronne ! Harold réfléchit longuement :

    - J’ai juré fidélité à Guillaume mais ce Normand ignore nos coutumes... C’est un étranger. Il n’osera rien faire.

    Il fixe alors la couronne qui lui est présentée et déclare solennellement :

    - J’accepte avec joie cette couronne... Je serai donc votre roi ! »

    La couronne d'Edouard (1)

         Le lendemain, Harold est couronné roi d’Angleterre par l’archevêque Stigand. Les seigneurs et le peuple s’écrient :

    « Longue vie au roi Harold, Hourrah ! »

    Harold est Assis sur son trône, le sceptre dans la main et la couronne d’Édouard à présent sur la tête. Sur celle-ci a été fixé le superbe saphir qu’Édouard portait en bague auparavant. Harold pense :

    « Me voici finalement roi. Certes, le serment prêté à Guillaume n’est pas valable... Mais il sera cependant furieux d’avoir été évincé du trône...Bah... Qu’il demeure à jamais au delà de la mer et qu’il oublie ce rêve vain ! »

    La couronne d'Edouard (1)

         Quelques jours plus tard, le duc de Normandie apprend la traîtrise de Harold. Il décide de monter une expédition pour venir conquérir son royaume. Harold doit se préparer à repousser l’invasion normande. C’est alors qu’un homme vient le prévenir :

    « Sire, il se produit un phénomène prodigieux : on a vu une comète traverser le ciel du pays ! Cet événement provoque une vive émotion en Angleterre... Le roi Harold s’interroge :

    - L’apparition de cette comète annonce-t-elle ma victoire sur Guillaume ou bien ma défaite et ma mort ? »

    La couronne d'Edouard (1)

          Le duc de Normandie, Guillaume, a rassemblé une importante flotte de navires pour faire traverser la Manche à l’immense armée qu’il a réuni durant tout l’été dans l’estuaire de la Dives. Ces préparatifs durent ainsi plusieurs mois. Enfin dans la nuit du 28 au 29 septembre, les bateaux normands peuvent traverser la mer. Le duc, monté a bord de son navire, la Mora, est songeur, face à la mer :

    « Au petit matin, je poserai le pied sur cette terre qui me revient de droit. Je chasserai l’usurpateur Harold du trône et je lui reprendrai la couronne d’Édouard ! Le sort en est jeté ! »

    La couronne d'Edouard (1)

         Dès que le soleil se lève sur la côte anglaise, L’immense armée constituée de Normands, de bretons, de flamands et de mercenaires de toutes nations débarque avec ses chevaux sur la plage de Pevensey sans rencontrer d’ennemis. Aussitôt, chacun s’affaire pour sécuriser la position et trouver du ravitaillement. Dans les jours qui suivent, le duc Guillaume installe un camp retranché à Hastings. De là, le 14 octobre, les normands et leurs alliés sortent à la rencontre de l’armée de Harold venue du nord du pays à marche forcée pour les chasser.

    La couronne d'Edouard (1)

         Les anglais se positionnent sur la colline de Senlac, au nord de Hastings. A leur tête, la couronne royale fixée sur son casque, chevauche le roi Harold. Il s’adresse à ses hommes :

    « Guerriers d’Angleterre, aujourd’hui, le sang va couler ! Chassons les envahisseurs normands, sinon le sort de notre nation en sera bouleversé à jamais ! mort aux Normands !

    - Tue, tue, tue ! » hurlent ses soldats. En contrebas de la colline, les Normands et leurs alliés se placent en ordre de bataille prêts à l’assaut. Le combat bientôt s’engage...

    La couronne d'Edouard (1)

         La bataille est d’une extrême violence ; les morts sont vite très nombreux. Par vagues successives, les normands montent à l’assaut de la colline où les Anglais leur opposent une farouche résistance. Un instant même, on croit que le duc Guillaume a été tué mais celui-ci remonte sur un cheval et, se tournant vers ses hommes, hurle :

    « Je suis vivant et par dieu nous vaincrons ! Sus à l’Anglais ! »

    Encouragés, les normands repartent à l’attaque et parviennent à disloquer le mur de boucliers des anglo-saxons. Dès lors, La résistance anglaise s’effondre.

    La couronne d'Edouard (1)

         Un groupe de cavaliers normands parvient alors à traverser les lignes anglaises. C’est à cet instant que le roi Harold reçoit une flèche dans l’œil. Il souffre atrocement et ne peut plus se défendre. de tous côtés, Les Normands l’assaillent et le taillent en pièces. Harold est mort. La couronne du roi roule dans l’herbe sans que personne ne s’en préoccupe. Privés de chef, les anglais s’enfuient dans la plus grande confusion. Le duc Guillaume demeure seul maître du champ de Bataille. L’Angleterre est enfin sienne !

    Pour lire la suite se rendre à http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-belle-couronne-du-roi-edouard-2-a112752724

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